Cela fait longtemps que l’on sait que l’imaginaire, les fables ou les rêves peuvent être porteurs de connaissances. Dans le contexte de l’Anthropocène, cette période de l’histoire du monde où l’humanité elle-même devient le moteur de changements à l’échelle géologique, le cinéma apparaît comme un champ artistique ambigu, à la fois dépendant du système technique complexe qui pose problème et médium populaire par le biais duquel s’inventent des futurs potentiels. Des futurs repoussoirs pour infléchir la trajectoire mortifère de nos modes de vie, des futurs désirables pour ne pas céder au cynisme et au découragement. L’exposé présentera différentes manières dont le cinéma, notamment de science-fiction, envisage nos avenirs et nous offre, peut-être, des outils utiles à la survie de notre futur.
Intervenant
Docteur en Histoire, Art et Archéologie, Alexandre Galand est né en 1979 à Liège. Il se passionne pour les rapports qu’entretiennent arts et nature, pour l’histoire et l’actualité de l’anthropocène, pour le cinéma documentaire, et pour le field recording. Il a notamment publié l’ouvrage de synthèse « Field Recording. L’usage sonore du monde en 100 albums » aux éditions Le mot et le reste.