Une menace mineure, 2017

Pour « Oh les beaux jours! », Nicolas Bourthoumieux installe sur un mur de la place Galilée un calendrier gravé dans une plaque de métal détaillant les passages dans le ciel de Louvain-la-Neuve du satellite d’observation militaire Nord-Coréen KMS-4. Intitulé « Une menace mineure », cette proposition est tant une réflexion sur l’organisation politique du ciel, que sur le lien entre information, contrôle et surveillance.

Cette plaque, usuellement outil de commémoration dans l’espace public, annonce ici un évènement à venir. Évènement extrêmement fugace, souvent invisible et sans conséquence et pourtant hautement symbolique. L’espace, comme dernière limite pour l’homme, n’échappe pas au nationalisme et à l’établissement de nouvelles frontières. En choisissant un satellite de la Corée du Nord, c’est avec un des derniers avatars de la guerre froide, rare point de crispation qui traverse l’histoire, que l’artiste cherche à nous lier à un ailleurs qui, une à deux fois par jour, flottera pendant quelques minutes juste au dessus de nos têtes.