Entrez en hypnose, vous qui, d’une manière ou d’une autre en êtes arrivé à vous retrouver ici dans l’illusion imitée, entrez dans ce vestige en devenir, enfin parricide de l’artiste infaillible qui a failli, faites un pas de plus, puis un autre et débordez dans la danse chatoyante, vous ne comprendriez pas qu’on vous laisse là, hors de l’emballage et du vertige sans lequel votre respiration serait prise d’un hoquet mal venu, vous qui avez su tout accepter ou presque, dites «non» aujourd’hui, vous y rencontrerez les artistes, cette élite pauvre, héréditaire et singulière de la collectivité démocratique, vous y trouverez les spécialistes de l’art et des institutions quels qu’ils soient et qui prolifèrent sans audace, répétez «non» dans une hargne sans poussière, haletante, poétique et que ce souffle expulsé soit des flèches trempées dans la sueur de la nuit et le curare, sa magie aux sanglot séditieux, vous qui êtes venu machinal, restez l’être devenu.